Polémique autour d'un lycée parisien : l'Opus Dei s'explique.

Alors que la polémique s’est installée dans la presse, autour du lycée catholique parisien Gerson, Béatrice de La Coste, porte-parole de l’Opus Dei en France, a répondu aux questions de divers sites d’information. Elle y apporte quelques précisions utiles sur la nature et le fonctionnement de l’Opus Dei, propres à favoriser la sérénité des débats.

Les faits ?

Il arrive que des établissements catholiques demandent à l’Opus Dei d’assurer l’aumônerie ou l’enseignement religieux. Mais ce n’est pas du tout le cas de Gerson. Il n’y a aucun lien institutionnel entre les deux, et l’Opus Dei n’est jamais intervenu à Gerson, n’y a pas organisé d’activités, et n’a d’ailleurs pas été sollicité pour le faire.

En revanche, deux membres de l'Opus Dei travaillent bien à Gerson. Elles y exercent leur métier d'enseignantes, d'éducatrices, et en aucune manière n'y "représentent" l'Opus Dei. Elles agissent donc comme tous leurs collègues, en tâchant de bien faire leur travail, d’être attentives à tous, en ne rendant de comptes, le cas échéant, qu’à la direction du lycée.

Le message et le fonctionnement de l’Opus Dei ?

L’Opus Dei est une institution de l’Eglise qui a pour but d’aider les chrétiens à vivre pleinement leur foi au milieu du monde, à travers leurs occupations professionnelles et leur vie familiale. C’est un esprit qui porte un regard foncièrement positif sur le monde, sur le progrès technique et social, avec un accent très fort sur l’autonomie de chacun. Le message, c’est : où que vous soyez, quoi que vous fassiez, vous pouvez trouver Dieu et servir les autres, joyeusement.

C’est donc un message qui n’est ni conservateur, ni d’ailleurs progressiste, ou libéral : seulement un message évangélique.

L’action de l’Opus Dei, en syntonie parfaite avec l'enseignement des papes, consiste exclusivement à expliquer ce message, à enseigner comment le vivre de façon concrète, incarnée, dans la diversité des circonstances de chacun. C’est pourquoi nous insistons surtout sur l’importance de la prière personnelle, du dialogue intime avec Dieu au long de la journée.

Ceux qui s’engagent dans l’Opus Dei prennent donc un engagement de prière, de vie sacramentelle, et de formation. À partir de là, chacun doit chercher à sanctifier sa vie quotidienne : être un bon parent, un bon époux, un bon professionnel… ou s’il le faut, un bon malade. Toutes les situations sont propres à être avec Dieu, à marcher avec Lui, à le rencontrer dans les autres.

L’Opus Dei dispense sa formation à travers des centres, qui sont installés, en France, dans une grosse dizaine de villes, avec des activités plus occasionnelles dans une quarantaine d’autres lieux. Toujours avec l’accord de l’évêque du lieu, en étroite communion avec lui. Toutes ces activités sont ouvertes à tous, sans distinction de classe sociale, de métier ou d’origine. Des non chrétiens y participent d’ailleurs, parce qu’ils apprécient la qualité de la formation proposée, et y trouvent un encouragement à vivre mieux leurs responsabilités propres.

L’idéal pour nous, c’est qu’on puisse dire que partout où il y a quelqu’un de l’Opus Dei, règne une atmosphère de dialogue, de compréhension, de paix et de joie : que les gens se parlent, s’entendent, et travaillent ensemble de bon cœur.

Pour lire toute l’interview

A lire aussi sur Aléteia : l’Opus Dei réagit… et le blog de la porte-parole.