Imsthal, une pause spirituelle dans un quotidien surchargé

Nous poursuivons notre reportage sur Imsthal à Strasbourg. Deux fois par mois, le centre Imsthal organise une récollection pour toutes les femmes qui le désirent. Un prêtre de l’Opus Dei, l’Abbé Franck Touzet, vient y prêcher deux méditations d’une demi-heure, entrecoupées d’un temps de lecture spirituelle et d'un examen de conscience.

Dans l’oratoire, quelques minutes avant le début de la première méditation. Une atmosphère calme et sereine enveloppe déjà les participantes qui se préparent silencieusement à écouter le prêtre.

« Spirituellement, ces temps m’aident à reconsidérer mes objectifs de vie », explique Maria 26 ans, nouvellement arrivée d’Argentine avec son mari et leur fils Christophe de six mois. La jeune mère a poussé la porte du centre dès son arrivée en France pour y trouver des repères et se construire un nouveau cercle d’amies dans un pays et une culture qu’elle ne connaissait pas.

« Je trouve ici des enseignements clairs qui m’aident à marcher sur le chemin de la sainteté », exprime pour sa part Bernadette, 54 ans, tout sourire dans son fauteuil roulant. Les méditations sont simples, concrètes et pratiques, ancrées dans la réalité et les difficultés quotidiennes. Aujourd’hui, la première tâche est de répondre à la question : « Pourquoi aller à la messe ? ».

Toutes les femmes qui participent aux récollections ne font pas partie de l’Opus Dei. Ces après-midis sont ouverts à toutes celles qui le souhaitent. Amandine 31 ans est venue avec sa fille de sept mois : « Je suis là pour la première fois, je suis en congé parental et souhaitais en profiter pour découvrir de nouveaux visages de l’Eglise ».

Une parenthèse reposante physiquement et psychologiquement

Sandrine, 36 ans, est surnuméraire membre de l’Œuvre et mère de cinq enfants. Professeur de lettres classiques, elle a passé toute sa jeunesse dans la Communauté de l’Emmanuel avant de découvrir l’Opus Dei grâce une amie en 1997. Elle continue d’écouter « avec plaisir les chants de louange de la Communauté », mais ces récollections lui sont indispensables : « C’est un temps où je pose mes valises, un moment de repos tant spirituel que psychologique. », confie-t-elle.

Mère de six enfants et professeur de lettres classique, Sandrine vient puiser dans ces temps de récollection les forces nécessaires pour mener à bien sa mission multiple de femme, d’épouse, de mère et d’enseignante

« C’est un temps de prière avant d’être un temps d’enseignement », analyse la jeune mère qui avoue que c’est parfois son mari lui-même qui la pousse à se rendre à Imsthal quand il la sent fatiguée ! Et elle en voit les fruits dans sa vie quotidienne : « Bien que je sois la seule à venir ici, ces récollections portent des fruits pour toute la famille », assure-t-elle.

Plus qu’un temps de formation théologique ou spirituel, ce sont surtout des moments de repos physiques indispensables pour ces femmes actives ou mères au foyer, mariées ou célibataires, membres ou non de l’Opus Dei. Il y a autant de profils différents que de femmes présentes à ces réunions, mais toutes viennent y puiser les forces nécessaires pour surmonter leurs difficultés, quelles qu’elles soient.

Des liens fraternels et chaleureux

A l’issue de cette pause spirituelle, toutes prennent beaucoup de plaisir à se retrouver et à passer un moment ensemble à discuter

« Ces temps nous permettent de refaire le plein d’énergie psychologique, spirituel et moral, résume Sandrine. Des liens fraternels très forts se tissent entre nous toutes. » Et c’est flagrant ! A l’issue de la récollection, alors qu’elles quittent une à une l’oratoire, aucune ne part immédiatement du centre.

Les participantes restent un long moment ensemble à discuter, rire et s’échanger les dernières nouvelles de leurs familles ou de leurs grossesses respectives. Ces réunions spirituelles régulières sont aussi prétextes à la création de belles amitiés. Ces femmes prennent plaisir à se retrouver ainsi deux fois par mois autour de valeurs communes.

Amandine venait pour la première fois avec sa fille âgée de quelques mois. Ravie de l’accueil qui lui a été fait, elle compte bien revenir.

Les quelques jeunes enfants présents commencent à s’impatienter, il est temps de se préparer au départ. Un dernier au-revoir chaleureux et les poussettes s’engouffrent les unes après les autres dans l’ascenseur. Rendez-vous est donné le mois prochain pour une nouvelle récollection !