L'exemple est le meilleur conseil...

Malala est une jeune femme mariée et membre de l’Opus Dei depuis huit ans. Elle attend son deuxième enfant. Elle travaille dans un cabinet de conseil.

Malala, comment avez-vous connu l’Opus Dei ?

Avec mes parents, nous avons toujours vécu à l’étranger, ils sont actuellement en Indonésie. J’ai toujours été dans le système éducatif français. Après le bac, je suis venue en France pour suivre les classes prépas. N’ayant pas de famille à Paris, j’ai habité dans une résidence d’étudiantes dont l’aumônier était un prêtre de l’Opus Dei. Des enseignements et des moments de prière étaient proposés. J’y suis allée et après quelques mois, j’ai senti que s’ouvrait pour moi un chemin, que Dieu m’appelait à être de l’Opus Dei et je voulais vivre avec lui ma vie professionnelle et ma future vie de famille. J’ai réussi le concours de l’Essec et c’est là que j’ai rencontré mon mari. 

Aujourd’hui, vous travaillez dans un cabinet de conseil. Rien ne vous distingue extérieurement de vos collègues mais pourtant vous vivez avec le Seigneur. Pouvez-vous nous parler de cette intimité ?

Cette intimité  avec le Christ guide ma journée que j’organise en fonction de l’horaire de la messe à laquelle j’assiste quotidiennement. Comme mes journées sont très souvent chargées, j’y vais en général à  8h00 le matin et c’est mon mari qui accompagne notre fille chez sa nourrice.

Mon intimité  avec le seigneur se traduit aussi par mon sourire et mes efforts pour rendre agréable le travail à mes collègues. Ils me disent : « Mais avec toi, tout a l’air d’aller  toujours très bien ». Ce que j’aime beaucoup dans l’esprit de l’Opus Dei c’est cette manière toujours très positive d’envisager les choses et les évènements associée à une grande liberté. Quand ma journée est très compliquée, je prie dans le bus et cela ne me pose pas de problème car ma prière n’a pas moins de valeur et je sais que Dieu est là aussi. 

Comment faites vous pour concilier la prière, la vie de famille et le travail professionnel ?

En préambule, je pense que Dieu me donne la grâce pour chaque situation. Je pars toujours du principe qu’il va m’aider. J’essaie de vivre intensément chaque moment de ma journée. Quand je suis au travail, je m’y consacre pleinement mais quand je rentre à la maison, je m’occupe de ma fille et je « coupe » mon téléphone portable professionnel. Lorsque ma fille est couchée vers 20h30, je prends du temps avec mon mari. Nous nous racontons notre journée. J’essaie d’être au maximum disponible pour lui et j’aime lui donner l’impression de toujours l’attendre. Mais sans l’aide de Dieu, notamment le soir, j’aurai plutôt envie de me coucher.

Comme nous sommes tous les deux consultants dans des cabinets dont les sièges sont à  la Défense, nous nous retrouvons aussi quand nous le pouvons pour déjeuner. C’est une grande chance en région parisienne.

Quant au Seigneur, il est le fil directeur de mes journées. J’essaie de vivre tous ces moments avec lui et parfois, je m’arrête pendant quinze minutes pour me consacrer uniquement à lui en priant ou en lisant un ouvrage de lecture spirituelle. 

Votre mari n’est pas de l’Opus Dei. Comment vit-il votre engagement ?

J’étais déjà  de l’Opus Dei quand j’ai connu mon mari pendant mes études. Il a été impressionné de rencontrer des personnes avec de telles convictions dans la société actuelle. Il trouve que cette vocation me rend heureuse ainsi il la respecte et fait tout ce qu’il peut pour m’aider. Par exemple, il me propose souvent de garder notre fille le samedi matin afin que je puisse suivre ma formation spirituelle. Je m’efforce aussi de mon côté de toujours lui montrer combien il compte pour moi.