Rendre ce que l'on a reçu

Etudiant en gestion, Tony a choisi de passer ses vacances à encadrer des séjours avec des jeunes du Club Fennecs, de Paris. Il nous parle de sa mission d'éducateur.

Tony, au cours d'un séjour

Tony, à 19 ans, tu as encadré des jeunes dans le cadre d'un Club en lien avec l'Opus Dei. Que ressens-tu?

Cela fait 10 ans que j'assiste aux activités du Club Fennecs. J'ai commencé lorsque j'avais 10 ans. Durant toutes ces années, j'ai fait plusieurs séjours, que ce soit des randonnées en vélo pendant l'été, ou encore du ski en hiver. J'ai donc pu découvrir l'esprit qui animait les moniteurs et les activités.

Maintenant, en tant qu'étudiant, je fréquente régulièrement les Centres et les gens qui en font partie. J'assiste à des activités différentes, bien sûr, mon objectif étant de mieux comprendre ce que dit l'Eglise et de savoir prier. Les membres de l'Opus Dei que je connais m'ont appris à connaître et à comprendre l’Oeuvre.

Tu comptes faire partie de l'Opus Dei ?

J'aime et j'essaie de suivre les valeurs qu'elle enseigne - rencontrer Dieu dans le travail, dans le relations avec les amis, pouvoir rester dans le monde tout en ayant une vie chrétienne dense. C'est d'ailleurs pour cela que j'envisage d'en faire partie, un jour...

Qu’est-ce qui t’intéresse dans l’encadrement ?

J'aime beaucoup les enfants. Sans doute est-ce le fait d'être d'une famille nombreuse. Pour moi, « Encadrer » c’est protéger, veiller et surveiller, mais c'est aussi passer du temps avec les jeunes dont on est responsable, s'occuper d'eux, s'amuser avec eux.

« Encadrer » ce n'est pas seulement avoir une énorme responsabilité, c'est également une manière de se détendre.

Enfin, ce qui m'intéresse dans l'encadrement c'est apprendre à diriger un groupe, à s'en occuper, à le servir, à voir ce qui ne va pas, à transmettre ce que l’on a reçu… C'est très enrichissant.

Pourquoi Fennecs et pas une autre association ?

D'abord, parce que tous mes camps je les ai faits avec cette association: j'ai envie de faire partager aux jeunes tout ce que j’y ai vécu.

Bien sûr, dans les séjours, les jeunes reçoivent une formation chrétienne : ils assistent à la messe, participent à des moments de prière ... mais ce n'est pas cela qui me surprend le plus, car en général les enfants inscrits à ces séjours savent qu'ils recevront cette formation.

Ce qui m'a toujours étonné lorsque j'étais de l'autre côté de la barrière, c'est la disponibilité totale dont dispose l'abbé qui nous accompagne. Et puis les moniteurs sont toujours prêts à se consacrer aux enfants, à leur faire partager, directement (par le Tutorat) ou indirectement (par l'exemple) toutes les merveilles qu'eux mêmes ont reçues.

C'est cela qui m'attire : rendre ce que j'ai moi-même reçu.

Comment vois-tu ta mission d’éducateur ?

Personnellement, j’estime que mon atout éducatif principal est la motivation. Elle est primordiale face à des enfants encore en pleine croissance. Bien sûr, il faut parfois être sévère, mais je n'aime pas trop cela ! Surtout lorsque que l'on commence à sentir une très grande amitié avec les jeunes, c'est très difficile…

Ce que j'aime le plus c'est organiser une veillée, et ce qui est le plus pénible, c'est le moment du coucher, quand personne ne veut dormir

Connaissais-tu les autres animateurs de ce séjour ?

Oui. Certains d’entre eux sont des amis d’enfance : nous avons fait des camps d’été ensemble, l'un d'entre eux est à la fac avec moi. De ce côté là aucun problème : l'esprit d'équipe est déjà là! C'est aussi une des raisons pour laquelle nous avons choisi Fennecs. Nous avons même passé le Bafa (Brevet d'aptitude à la fonction d'animation) avec deux autres !

Dans ce séjour, il y avait 3 membres de l'Opus Dei, le directeur, le prêtre et un autre. Tous les autres, nous étions des "anciens" qui avons aimé ce que nous avons reçu.

Que sais-tu des enfants qui y viennent ?

Franchement pas grand chose … Je pense qu'en général ils ont une certaine formation chrétienne, et que certains sont calmes et faciles, mais d'autres passent par une période plus difficile !

Est-ce que tu as été payé ?

Non, je ne considère pas que ce soit nécessaire. D'abord, on me paie le Bafa. Si j'offre un mois de mes vacances, ce n'est pas parce que j'attends quelque chose en échange : j'apprends toujours beaucoup lors de ces expériences et en plus cela me fait plaisir de participer. Que puis-je demander de plus?!!

En guise de conclusion ?

Si je suis prêt à rendre un petit service - et à sortir de chez moi - c'est bien grâce à mon directeur spirituel. A travers ses conseils j’apprends à me dépasser et à avancer sur le chemin de la sainteté. Je prends chaque jour davantage conscience des efforts qu’il faut investir pour se sanctifier et se rapprocher de Dieu.